La diversité,
une chance pour l'école !
Le manifeste de Marie Rose Moro
Article 1
Éduquer à la diversité
Une directive européenne de 2009 souligne « l'importance de développer les compétences en communication interculturelle des enfants, à la fois des enfants de migrants et des enfants du pays d'accueil. » Elle est encore inappliquée en France. L'école doit reconnaître et accompagne la différence des enfants. C'est ainsi que peut naître du lien social et de la fraternité entre eux.
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Article 2
Reconnaître le passé de chaque élève
L'école française considère une classe comme un groupe au sein duquel l'enfant se déshabille de son histoire personnelle et devient « élève moyen ». L'école doit valoriser les affiliations de chacun pour permettre à tous les enfants de se positionner dans leur histoire et dans l'histoire collective.
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Article 3
Donner de la place aux parents dans l'école
Opérons un changement de paradigme ! Il faut réconcilier le monde de la famille et celui de l'école et reconnaître les savoirs des parents, y compris quand ceux-ci, venus d'autres cultures, comprennent mal le système scolaire. L'enfant doit pouvoir passer du monde de l'école à celui de sa famille harmonieusement.
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Article 4
Oser les autres langues que le français
Le Français est sacralisé à l'école : il est la langue unique même quand les élèves en connaissent d'autres. Or les études montrent que préserver sa langue maternelle permet de mieux maitriser le Français. L'école doit encourager les enfants à cette pluralité, leur montrer combien le multilinguisme est un atout.
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Article 5
Positiver le mot immigration
Positiver le fait migratoire pour aider les enfants à se sentir citoyens du monde contemporain, qui est multiculturel, fera d'eux des adultes plus ouverts. Il faut le faire à l'école quand les enfants sont jeunes avant que les préjugés s'installent.
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Article 6
Valoriser l'appartenance minoritaire
Beaucoup d’enfants de migrants sont dans une situation de vulnérabilité et parfois d’échec scolaire en raison de leur appartenance à une minorité qui n’est pas reconnue. On valorise le bilinguisme d’un petit « Britannique ». Pourquoi ne pas faire de même avec l’élève sri-lankais, qui parle couramment le tamoul ?
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Article 7
Inscrire les élèves dans la société française
Plus que l’intégration, l’inscription dans la société française est un processus dynamique qui implique des brassages, des métissages : on adopte un certain nombre de valeurs sans renoncer à son altérité. On devient français par désir et non parce-que l’on est contraint d’occulter son histoire personnelle.
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